IMG_0184Le jeûne du mois de Ramadan constitue le quatrième des cinq piliers de l’Islam. L’obligation de jeûner a été instaurée pour les Musulmans dans la seconde année de l’Hégire par la révélation du verset 183 de la sourate Baqara (La vache n° 2).

Dans sa sagesse infinie, Allah a prescrit à Ses créatures les règles inaltérables leur assurant une vie digne dans ce monde et la félicité dans l’au-delà. Parmi ces règles, figure le Jeûne (siam) qu’Il a ordonné aux communautés successives de croyants. Loin de se réduire à l’abstinence alimentaire, le jeûne exige de l’homme la mobilisation de tout son être. L’observation extérieure des règles du jeûne doit s’accompagner d’une maîtrise des sens et plus particulièrement de la langue.

L’exercice spirituel que représente le jeûne doit démontrer à l’homme sa capacité de se priver pour un temps de ce qui lui semblait indispensable. Il doit lui révéler que, dans ce domaine comme dans bien d’autres, vouloir c’est pouvoir, à condition que l’intention soit ferme et que le but recherché soit l’agrément d’Allah. Les bienfaits apparents et cachés octroyés par le Seigneur à l’homme sont mieux appréciés par ce dernier, donc sa ferveur dans la dévotion plus intense et sa réceptivité plus grande.

Le but d’un tel acte d’adoration a été clairement défini comme la recherche de l’état de crainte révérentielle d’Allah (la piété) critère de supériorité d’un individu sur un autre. Cette qualité ne se mesure que par celle des oeuvres qui en sont les témoins. L’école du jeûne est sans équivalent et doit amener à faire taire en chacun la tendance à la domination des autres, l’ostentation, la crainte d’autre qu’Allah et toutes les formes insidieuses de l’appel du diable, seul véritable ennemi du genre humain.

Le diplôme sanctionnant le mois du jeûne est une somme de vertus nourrissant le croyant durant le court séjour terrestre qui, rappelons le, est une somme d’épreuves que seul le retour à Allah mettra fin.

Dans un monde où la matière devient l’unité de mesure sacralisée, le jeûne du mois de Ramadan est là pour relativiser la conception dominante et pour fournir à ceux qui le désirent une arme à toute épreuve.

Ce texte est tiré de la de la revue
« Le Musulman » n°25, éditée par
l’Association des Etudiants Islamiques en France

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