CLOTURE DE LA RETRAITE SPIRITUELLE : Les merveilles du Daaka

Ce lundi matin, jour de clôture du Daaka, n’est pas comme les neuf autres vécus sur le site de la retraite spirituelle. Les bagages sont rangés dans les véhicules. Les ouvriers commencent déjà à isoler les installations électriques pendant que, des hommes, armés de coupe-coupe, enlèvent les tentes et les huttes en paille. Depuis la prière du matin, des centaines de milliers de fidèles sont massés dans la grande place de la mosquée. Chapelets à la main, ils psalmodient infiniment.
Les premières lueurs du soleil chauffent la place, mais les ardeurs ne s’émoussent pas. Neuf heures sonnent et, le préposé au micro rapporte les mots du Khalife général, Thierno Amadou Tidiane Bâ : «Que toute personne ayant mémorisé le Coran dans sa totalité se lève pour une séance de récitation !» Ils sont 10, 100, 200 et plus à se lever. Les uns sont des jeunes et d’autres plus âgés. Tous des «haafiz». Le ton est donné et la récitation commence.

IMG_0887Un silence profond règne sur le site. Seuls les chuchotements des centaines de «maîtres» sont audibles. Quelques fidèles ferment les yeux pour vivre ses moments d’intense communion avec Dieu. D’autres en profitent pour glisser des prières. Cette séance prend fin après quelques minutes de concentration. Et, le Khalife général de clore la séance en appelant les fidèles à formuler leurs vœux et ceux de leurs proches. Plus rien ne bouge dans le Daaka. Un seul mot sort des bouches et résonne jusque dans les environs et le lointain: «Amine ! »


Cadeaux de femmes

Après des minutes de concentration, le Khalife ferme la prière et lève le camp. C’est le temps des embrassades et des accolades. Mais aussi de la débandade. Ça court dans tous les sens. Les fidèles se précipitent pour rejoindre leurs véhicules prépositionnels depuis le matin. Déjà, les deux axes routiers du Daaka sont bouchés. Les conducteurs de voitures les moins impatients empruntent des raccourcis. Les motos «jar¬kartas» et les vélos se faufilent à travers les arbres et soulèvent la poussière des sentiers et pistes sinueux. Les embouteillages reprennent à l’entrée de Médina Gounass. Les pèlerins sont accueillis par les femmes qui leur offrent à boire. Elles forment des groupes massés le long de la route, seaux et pots d’eau à la main. Elles se faufilent entre les voitures pour implorer les fidèles de se désaltérer. «Comme les femmes ne participent pas au Daaka, c’est par ce moyen qu’elles cherchent la bénédiction. D’ailleurs, il y en a qui ne sortent que durant cette période», confie un habitué. Devant certaines concessions, des bols de riz et de couscous sont proposés. Les pèlerins en profitent. C’est le même spectacle jusqu’à la sortie de la ville. Des seaux de mangues sont offerts aux fidèles en guise de cadeaux à Médina Gounass et dans les localités traversées par les fidèles.

Qui donnent rendez-vous dans un an pour la 76ème édition prévue du 08 au 18 avril 2017. InchAllah

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